Nous campons dans le joli jardin de Felicidad et Alberto, à quelques pâtés de maisons du marché central (pour les voyageurs qui veulent l’adresse exacte ils sont sur www.ioverlander.com).
Les ruelles aux maisons coloniales et les façades blanches des nombreuses églises donnent beaucoup de douceur à la ville. Du haut de La Recoleta, nous apercevons les clochers qui pointent un peu partout. Le marché central, très fréquenté par les touristes, est aussi plus cher que le marché campagnard mais il y a plus de choix. Les étals des bouchers sont peu attrayants avec le même museau de bœuf qui noircit depuis une semaine… mais c’est tout de même mieux que ceux dans la rue, juste protégés par un drap, dont les chiens savourent quelques léchouilles au moment de la sieste. Bref, nous regardons bien avant de choisir nos morceaux de viande ! En revanche pour les amoureux de fruits et légumes ici on a le choix, au prix touriste certes mais au bout de quelques vendeuses nous repérons celle qui est honnête et qui nous fait le même prix que les locaux.
Nous restons deux semaines à Sucre, le temps de refaire une carte bancaire, et nous tombons en pleine semaine de carnaval. Rien à voir avec les costumes et la fanfare qui déambulent chez nous jusqu’à la crémation du Mr ou Mme carnaval… ici il vaut mieux sortir son poncho de pluie car carnaval rime avec batailles de bombes à eau et de mousse dans toute la ville, au son des petites « bandas » de musiciens, payées par une école, une entreprise, une famille, un quartier ou autre qui passent dans toutes les rues. Le tout bien arrosé de « leche de tigre » un alcool à base de lait ; ou de bières. Le côté amusant vous l’avez compris tout seul, le côté pénible c’est qu’on ne peut pas sortir acheter le pain sans se faire tremper (et les enfants n’ont pas toujours appréciés…), que les rues sont jonchées de cadavres de bouteilles et de ballons de baudruche et que des odeurs d’urine envahissent aussi les jolies ruelles. On voulait de la vie locale nous avons été servis haha !